
LES MONUMENTS HISTORIQUES

Le Logis de La Colle
XVIè et fin du XXè siècles, le toponyme de La Colle se rapporte à une élévation, le logis étant bâti sur le point le plus élevé du bourg, au centre de celui-ci. Cette position explique que son nom soit rarement utilisé. La Colle est cependant cité dans un acte de décès, en 1784. Avant la Révolution, la propriété a des liens de suzeraineté avec La Jarnigandière, située à la limite extérieure du bourg de l'époque.

Le château du Ligny - 1884
Le nom de Ligny est d'origine latine. D'après Amblard de Guerry, historien, le lieu, abritant autrefois une villa gallo-romaine, est, au Moyen Âge, l'une des étapes du seigneur de Montaigu. Le nom de Ligny cède peu à peu la place à celui de La Girardière. Réapparaissant dans un acte de propriété à la fin du XVIIIè siècle, il est de nouveau couramment utilisé après la construction de ce château.

Le logis de la Duranderie - fin XVIè siècle
La Duranderie est citée pour la première fois en 1640. Le toponyme se confond avec le nom d'un garde de la forêt, un certain Durcot, originaire de Puytesson, à Chauché, qui se fait construire une forteresse, à la fin du XVIè siècle. À cette époque les guerres de Religion créent une grande insécurité. Le garde est assassiné en 1589. Les villages de La Guillerie ou de La Gillerie sont implantés aux environs de La Duranderie, ce qui laisse supposer que le compère Guillery de la chanson a vécu dans cette région. La famille Buor, dont la lignée, qui remonte au Moyen-Âge, existe encore, réside à la Duranderie aux XVII, et XVIIIè siècles. Une réfection de l'édifice a été effectuée en 1995.

Le moulin à vent de la Sauvétrière - XVIè ou XVIIè siècle
Pendant la révolution, 4 moulins à vent, incendiés par les colonnes de Turreau et de Cordelier, étaient établis sur ce point culminant des Brouzils. Un seul, ayant perdu ses ailes, a subsisté. Il a été restauré en 1975.

Le Prieuré
Ce mur, banalisé par deux extrémités, est le plus ancien des Brouzils. Il fait partie des premiers bâtiments construits par les moines de l'ordre de Cluny, lors de leur installation sur le territoire. À cette époque, faute de clergé diocésain compétent, et en raison de difficultés causées par le droit féodal, les charges paroissiales sont généralement assumées par des moines. Dans la région, ces derniers sont le plus souvent des clunisiens ou des cisterciens. Une plaque de bronze a été apposée sur le mur, honorant les morts des Brouzils lors du passage des colonnes infernales.

La Mairie
À proximité de l'emplacement de l'actuelle mairie se trouve, avant la Révolution de 1789, le four banal. Il s'agit déjà d'un lieu de pouvoir, fiscal notamment, où la population est contrainte de faire cuire une partie de son pain contre le paiement d'une redevance. Ce bâtiment disparait au début du XIXè siècle, lorsque la première mairie est construite. À la Révolution, les communes et les municipalités sont créées. Après la guerre de Vendée, les autorités municipales et celles du canton des Brouzils d'alors s'installent au Presbytère (un bâtiment ressemblant à une exploitation agricole, à l'angle des rues actuelles du Prieuré et Pasteur) : à cette époque, la Maison commune est aussi le lieu où l'instituteur fait la classe et où est rendue la justice de paix. En 1808, un bâtiment, dont le sol est rehaussé en 1872, est construit : c'est la maquette que le public peut voir. Là se tiennent les conseils municipaux (autour de la table exposée), ce lieu est, aussi, le centre de la vie civique, sociale, administrative et, très souvent, culturelle. La mairie doit enregistrer les actes d'état civil (naissances, mariages, décès) et recenser les jeunes gens lorsque la conscription est instituée. La mairie est chargée de l'organisation des élections et conserve les archives de la commune lorsque celles-ci ne sont pas encore versées aux Archives Départementales. Les affaires sociales tiennent une large place dans les travaux du conseil municipal : secours aux nécessiteux, attributions de la gratuité pour les enfants en âge scolaire au XIXè siècle. Aujourd'hui, la mairie est l'un des relais du Revenu Minimum d'Insertion (RMI) et pour la recherche d'emploi. Le bâtiment est, lors de l'insurrection manquée de 1832, occupé par l'armée. La mairie est également au centre de la réorganisation
administrative, plus d'un siècle après, lors de la deuxième guerre mondiale. À la fin des années 1970, une bibliothèque municipale est créée. Depuis les années 1980, elle est abritée à la mairie qui accueille également des réunions associatives. En 1964-1965, le bâtiment de 1808 est démoli et remplacé par celui que nous découvrons aujourd'hui. Dès la création du bâtiment, une fresque, oeuvre d'Henry SIMON, est installée, soulignant les aspects les plus traditionnels des Brouzils : l'église, la forêt, la Pierre Blanche, la présence de Charette... Une mise aux normes, l'accroissement de la population brouzilienne, les activités et des besoins nouveaux ont conduit l'actuelle municipalité (2003) à mener une réflexion sur les besoins d'agrandissement de l'actuel bâtiment.
LES MONUMENTS RELIGIEUX
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LES CALVAIRES
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AUTRES MONUMENTS

La Croix de Charette
En raison du développement économique de la fin du XVIIIè siècle, quelques familles, travaillant les produits de la forêt, s'installent aux loges de Grasla. Dans le premier semestre de 1794, fuyant les colonnes républicaines, que Turreau qualifie d'agissantes, des habitants des communes du nord et de l'est des bois viennent se cacher dans la forêt de Grasla. L'existence du Refuge est attestée par le registre Goillandeau ainsi que par des rapports militaires. Le site est de nouveau mis en valeur à partir du milieu des années 1980 par l'association de Sauvegarde du Patrimoine Brouzilien, puis dès 1987, par l'association du Refuge de Grasla. Une plaque, en souvenir des guerres de Vendée, a été apposée en 1975 sur cette croix, élevée en 1973 à proximité du Refuge par le Souvenir Vendéen.

La fresque d'Henry SIMON
Cette toile peinte à l'huile sur papier, par Henry SIMON, orne la salle des mariage à la Mairie des Brouzils. C'est Henry SIMON lui-même qui a placé la toile de 4m x 1m70 le 10 mai 1965. Toile commandée par le Maire de l'époque, Henri PAYRAUDEAU. Cette peinture représente les offrandes de la commune à la mariée. La scène se passe sous le célèbre Chêne Chevreulz (chevreuil), plusieurs fois centenaire. On y voit Charette, avec son légendaire plumet, offrir ses vœux à la jeune épouse, coiffée de la traditionnelle coiffe du nord bocage, bien de chez nous. De nombreux enfants lui offrent des fruits, des fleurs, des colombes, un coq de Barbarie, un agneau, une madone, et les maquettes des églises du XIIème et XIVème siècle. Deux chevreuils craintifs et étonnés, regardent en arrière plan. Un enfant s'apprête à chanter : "La mariée est dans les choux, a mangé les feuilles, a laissé les trous". La "Pierre Blanche" symbole de la fécondité dans la tradition locale, n'a pas été oubliée dans la scène. La Pierre Blanche, n'est-elle pas aux Brouzils, ce que les choux et les roses sont ailleurs. Le passé et le présent se déroulent devant la jeune épouse. Charette faisant la révérence sous le drap jaune, fleurdelisé, et de couleur locale. Cette fresque est disposée face aux mariés, lors des cérémonies.

La Pierre Blanche
Formée de quartz blanc, cette "pierre" se trouve en forêt de Grasla. L'âge néolithique de ce mégalithe est incertain. Dans la tradition locale, la Pierre Blanche avait une vertu de fécondité. En 1750, la forêt de Grasla avoisinait les 1 000 hectares. Les pâtureaux de Grasla, puis, après 1804, la construction de La Roche-sur-Yon, ont réduit la surface boisée. La superficie de la forêt a ainsi été réduite à 585 hectares aujourd'hui.

La Pierre Plate (80 x 120 x 25cm)
La Pierre Plate est avant tout un objet mythologique. D'après la tradition, elle s'est envolée du pont de Sénard, à Saint-Hilaire-de-Loulay, jusqu'aux Brouzils, à la suite d'un pari tenu par le diable. La pierre a donné son nom au village proche, qui se nomme, jusqu'en 1936, L'Oliverie. La Pierre Plate a longtemps servi de pontet sur le ruisseau du Tail. Avant la création de la route royale allant de Nantes à La Rochelle, le chemin breton, conduisant à Nantes, passait à cet endroit, après la traversée de La Copechagnière.

La borne Michelin

L'habit de Suisse
