
LA MAISON DES AIRES
Visites guidées sur rendez-vous
Maison des Aires
Place François Houssin
85260 LES BROUZILS
Tél. : 02 51 42 94 46

Il s'agit du premier bâtiment construit pour les sœurs du Sacré-Cœur dans les années 1820.
En 1818, Pierre MONNEREAU, curé des Brouzils, fonde la Congrégation des Sœurs du Sacré-Cœur. Pendant 4 ans, les Sœurs n'ont pas de maison commune. "Mathurin BLÉ (père d'Esther, une des 3 premières religieuses), a su concilier le souci de son patrimoine familial avec l'orientation de sa fille. Sur un terrain lui appartenant, il a fait construire une maison à destination spéciale comme habitation de la communauté des religieuses" (Sr M. VRIGNAUD).
En 1822, Angélique JOURDAN-MASSÉ, Charlotte PAYRAUDEAU et Esther BLÉ se réunissent dans cette "Maison des Aires" pour y vivre ensemble. Une communauté de religieuses y demeurera jusqu'en 1863. La maison est ensuite vendue au vicaire des Brouzils, Monsieur BAUDRY. Puis elle devient la propriété de Monsieur MOREAU, ancien instituteur des Brouzils.
Dans les années 1910, les bâtiments sont de nouveau vendus et partagés en 3 lots. La Congrégation redevient propriétaire de la partie située à l'est en 1986 et de la partie centrale en 1989. "La Maison des Aires" est actuellement le siège d'une exposition permanente qui veut faire connaitre la physionomie humaine et spirituelle de Pierre MONNEREAU et le visage actuel de la Congrégation qu'il a fondé en 1818.
Quelques mots sur Pierre MONNEREAU
En 1814, lorsque le jeune Pierre MONNEREAU arrive aux Brouzils, envoyé par son évêque Monseigneur PAILLOU, il est prêtre depuis trois ans seulement et il a 27 ans. En famille, à Saint-Martin-des-Noyers, il vit les épisodes tragiques de la guerre de Vendée, en particulier le passage des colonnes infernales de Turreau. Il a connu les répercussions sur la vie chrétienne paroissiale du départ forcé de beaucoup de prêtres pour l'exil.
Aux Brouzils, une vingtaine d'années après ces évènements, les conséquences en sont encore bien visibles dans la vie sociale et économique, comme dans la vie des familles. Les besoins sont grands pour la formation humaine et chrétiennes des enfants : c'est là le souci primordial du Père MONNEREAU, ce curé ardent qui nourrit pour les gens de sa paroisse une grande ambition. En 1816, à peine 10% des filles sont alphabétisées. Il cherche très vite à confier l'école paroissiale à des religieuses ; comme il n'en obtient pas, il devient fondateur.
La directrice de la petite école avec quelques jeunes Brouziliennes forment, en 1818, le groupe des premières religieuses des Sacré-Cœurs. Elles consacrent leur vie à l'enseignement et à la formation chrétienne des enfants de la paroisse.
Dès 1839, des évènements locaux font que la congrégation est amenée à fixer le lieu de la Maison principale à Mormaison, d'où l'appellation courante des Sœurs de Mormaison.