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L'Église

Histoire de l'église
1857 - Monsieur Remaud, curé et Monsieur Gautier Duperray maire, demandent au Préfet la permission de construire une nouvelle église pour les 2000 paroissiens des Brouzils.

1858 - Achat d'un terrain appartenant à Mrs Baranger et Gouraud pour la construction de l'église.

1858 - L'entrepreneur Bayeurte de Nantes offre un rabais de 2 centimes par franc sur un devis de 71.210,56 fr.

1858 - 14 décembre : pose de la première pierre contenant une boîte en plomb où sont inscrits sur un parchemin, les noms des donateurs et le montant de la souscription.

1858 - Eglise de style roman a 3 nefs, orientée au Nord.?Est, bâtie en granit et pierre blanche, voûtée en briques, couverte en ardoises, longue de 41 m, large de 18m et d'une superficie de 650 m2. Elle est éclairée par 36 croisées. La flèche a une hauteur de 36m et la hauteur du clocher est de 52 m.

1858-1862 - Construction de l'église terminée par l'entrepreneur Thureau. Pendant ces 4 ans, les offices sont célébrés dans la chapelle de la Communauté.

1862 - Le 4 mai, ouverture de l'église au culte : elle est bénite par l'Abbé Remaud ancien curé de la paroisse et délégué de l'Evêque.

1864 - Construction d'une petite sacristie couverte de zinc et adossée à la chapelle du Sacré-Coeur.
1871 - Edification de la flèche, mise en place de l'horloge et installation de la chaire.

1875 - Bénédiction du chemin de croix.

1876 - Premières lézardes dans le clocher et interdiction de sonner les 2 cloches.

1876 - Installation des bancs. Pavage du choeur.

1879 - Edification de l'Autel-Majeur ( Golgotha ) Mise en place des boiseries du choeur et des stalles.

1881 - Adjudication sua enchères des places de. bancs. Nouveaux soucis pour la stabilité du clocher.

1883 - Installation des verrières du choeur.

1884 - Le 7 octobre, par un temps splendide et au milieu d'un peuple en fête, Mgr Catteau préside la cérémonie solennelle de la Consécration de l'église des Brouzils.

1887 - Construction des 2 sacristies actuelles, reliées par un chemin de ronde.

1900 - Achat de l'orgue.

1906 - Inventaires.

1919 - Bénédiction des quatre cloches.
1925 - Pose des 2 rosaces du transept.

1928 - Installation de, l'éclairage électrique

1934-1936 - Pose des vitraux de la nef et des bas-côtés.

1959 - Nouvelle chutes de pierre. Troisième réparation et chaînage du clocher du clocher.

1965 - Installation du chauffage.

1967 - Mise en place de l'autel face aux fidèles.

1978 - Mise sous plomb des vitraux de la nef.

1978 - Suppression de la Sainte Table et d'anciennes statues.

1981 - Remise à neuf des scellements du clocher ( coût : 50 millions de centimes )

1984 - Rénovation de la sonorisation. Achat d'une nouvelle horloge.
2012 - Travaux d'urgence sur un chapiteau et une colonnette suite à chute de pierre.
2013 - Restauration du clocher : Maçonnerie remplacement de 12 m3 de pierre, traitement du tuffeau au lait de chaux (méthode ancestrale) - Restauration et protection des vitraux - Menuiserie : Remplacement des abassons, rélisés en bois de robinier - Etanchéïté du pinalce réalisée à la feuille de plomb - Traitement chimique des enrayures métalliques de la flêche - Rénovation des trois cadrans de l'horloge. Montant des travaux 300 000€ subventionné à hauteur de 60 000€ par le Conseil Général. La ommune à également sollicité le soutien de la Fondation du Patrimoine pour l'organisation d'une souscription publique.
Présentation de l'église
En date du I7 janvier 1936, l'abbé Blanconnier nous a laissé un "Inventaire des Biens de l'église" . Voici de larges extraits de ce document d'archives qui nous renseigne sur quelques détails historiques.

Dans le sanctuaire:
- " Le Maitre-Autel en marbre blanc(...) surmonté du "Golgotha" avec la scène du Calvaire: Notre Seigneur en Croix, la Ste Vierge et St Jean debout de part et d'autre, Ste Marie-Madeleine et une autre femme, prostrées et à genoux au pied de la Croix. En retrait, sur un piédestal de marbre blanc, deux Anges-Adorateurs en pierre blanche.
- Deux petits-autels. (...) L'un, celui de droite, en pierre blanche et colonnettes de marbre, dédié au Sacré-Coeur de Jésus dont la statue en pierre blanche surmonte sur une console le susdit Autel. L'autre, celui de gauche, tout en pierre blanche, dédié à la Très Sainte Vierge, dont la statue polychromée ( Vierge-Mère avec l' Enfant Jésus) domine sur sa console le même Autel. (...)
- Tout autour du Choeur des boiseries en chêne verni, sorties de l'atelier de Mr l'abbé Carteau ancien Curé des Magnils-Reigniers et comprenant, dans le pourtour du Maitre-Autel, 15 stalles en chêne verni, surmontées d'un baldaquin.(...)
Dans la Grande Nef:
- Une chaire à prêcher, en chêne sculpté et verni, sortie, comme les Boiseries du Choeur, de l'atelier de M l'abbé Carteau, en placé au second pilier du côté de l' Epitre.
- Les statues de St Antoire de Padoue et du Bienheureux Louis-Marie Grignion de Montfort, polychromées et fixées de part et d'autre sur leur console au 1er pilier de la Grande Nef. (...)
-44 bancs en chêne, 22 de chaque côté, à l'usage des fidèles, avec moyenne de 9 places par banc, sauf aux 6 piliers et près de la chaire ou il n'y en a que 7 ou 8.
- un lot de 100 à 150 chaises volantes à la disposition du premier occupant.
- Sous le clocher, dans une armoire ad hoc, la Bannière Paroissiale sur fond de velours rouge, dédiée à la Très Ste Vierge, Patronne des Brouzils

Dans les bas-côtés:
 Confessionnaux, dont: deux en chêne sculpté et verni, oeuvre de M. l'abbé Carteau, curé des Magnils
(...) Le tombeau du Serviteur de Dieu, M. l'abbé Pierre Monnereau, curé des Brouzils de 1814 à 1856, Fondateur de la Congrégation des Religieuses des Sacrés Coeurs, de Jésus et de Marie.
(...) 34 banquettes à deux places, placées systématiquement 17 de chaque côté.

Au Clocher:
- Quatre belles cloches, bénites solennellement en 1919 par Mr le Vicaire Général Mercier, délégué par S.E. Mgr Garnier, évêque de Luçon. Ces cloches donnent respectivement
le la: 432 kgs (parrain : J.Moreau et Mle C. Texier)
le fa# 765 kgs (parrain : P. Gourraud et Mme Bordet)
le mi 1097 kgs (parrain : P.P.Chapleau et Mle M.Guibert)
le ré 1550 kgs (parrain : M.E.Douillard et Mle J.Janière

Tout autour de l'église:
-
dans les Bas-Côtés, les 14 stations du Chemin de la croix, Cadre en chêne sculpté et verni, tableaux peints sur toile.

Dans la grande Sacristie:
Trois magnifiques chasubliers en chêne sculpté et verni , surmontés chacun d'une armoire également sculptée et verni, avec plusieurs compartiments.
 
En regardant les vitraux
Cette église est sous le patronage de Notre Dame de l'Assomption,
Patronage souligné encore par les vitraux du choeur qui proposent les événements de la vie de Marie et des apparitions: côté place de la mairie, la Vierge est présentée au Temple par ses parents, Anne et Joachim (lesquels ont d'ailleurs chacun leur statue, près de l'autel du Sacré-Coeur). Au-dessus, l'annonce faite à Marie.
Du côté opposé, Nativité et Visitation. En avant du choeur, d'un côté les apparitions de Lourdes et de la Salette. De l'autre, en vis à vis, la remise du rosaire à st Dominique par la Vierge Marie. En dessous, la remise à st Dominique du scapulaire, cette partie de vêtement signe d'une affiliation à une confrérie dominicaine. Au centre, bien que masquée par la croix surmontant l'autel, Marie dans son assomption, s'élevant entre deux anges.
Une imagerie, comme on l'aimait au début de ce siècle, colorée et saint-sulpicienne. Aujourd'hui, on préfère les icônes anciennes ou des lignes plus stylisées.
Dans les bas-côtés, des saints du territoire français pour la plupart, en harmonie avec les préocupations de cette première moitié de siècle, période de la mise en place de ces vitraux. Rien pour Saint Paul, mais, tout au fond, un vitrail pour saint Pierre, présenté avec les clés, en écho à la parole de Jésus:
"Je te donnerai les clés du Royame des Cieux".
A proximité, sur le grand mur du fond, de part et d'autre en relief dans la pierre, les armoiries du pape et de l'évêque de Luçon en fonction lors de la construction de cet édifice.
 
HISTOIRE D'UN CIBOIRE
L'Abbé François HOUSSIN, originaire d'Ampoigné, diocèse de Mayenne, près de Château Gontier, succède à l'Abbé Pierre BOUCHAUD, qui dans la nuit ,du 22 au 23 avril 1776, vient de décéder subitement.
Il arrive dans la paroisse des Brouzils le 8 Juillet, alors que l'on prépare les moissons dans cette grande paroisse de plus de 2 200 âmes.
Pourquoi vient-il de sa lointaine Mayenne, jusqu'en ce Bas-Poitou, au coeur du Bocage?
Sa nomination ici, se rattache vraisemblablement au droit qu'avaient alors les Bénédictins de Saint-Jouin-de-Marnes sur la cure des Brouzils dépendant depuis longtemps de leur abbaye. Du reste, l'Abbé HOUSSIN signera toujours les registres de la paroisse : F. HOUSSIN Curé-Prieur des Brouzils.
Après un an de ministère, le Curé des Brouzils fait La commande à Nantes d'un Ciboire en argent, afin de mieux équiper sa petite église construite au XIIè siècle.
Il semble que tout va pour le mieux dans cette grande paroisse où le Curé est secondé par un vicaire.
Mais les évènements vont s 'enchainer et se précipiter â partir de 1789.
Après avoir fondé de grandes espérances dans les réformes qui s'annoncent, vite il va falloir déchanter. C'est d'abord la confiscation des Biens du Clergé, puis l'obligation aux prêtres, de préter serment à la Constitution Civile du Clergé, la religion menacée, la conscription et la levée de 300 000 hommes, puis l'insurrection en Vendée Militaire, enfin la répression par la Convention Nationale qui ordonne la tactique de la terre brulée en territoire insurgé.
Le Curé François HOUSSIN a du quitter sa paroisse des Brouzils comme hors la loi par son refus du serment. Il sera guillotiné le 1er Janvier 1794 à Angers.
Depuis la fin de 1793, des Colonnes Infernales sont organisées en territoire insurgé.
Aux Brouzils, comme ailleurs, le climat est lourd, et l'angoisse est dans tous les coeurs. N'a t'on pas toute proche une garnison de Républicains cantonnés à Montaigu, distant d'un peu plus de deux lieues.
Les Demoiselles Louise et Julie THIERIOT, qui s'occupent de l'église et font fonction de sacristes, jugent bon de cacher le ciboire d'argent acheté récemment par le Curé HOUSSIN, et qui fait l'honneur de la paroisse Notre Dame des Brouzils. Les ornements de l'Eglise sont mis aussi en lieu sûr avec le Ciboire d'argent dans une cachette de la Girardière, vieille gentilhommière du XIVème siècle, que le Docteur Aimé ARDOUIN THIERIOT de Montaigu a acheté de la famine SAJOT, anoblie en 1638.
On célébrera souvent la messe clandestinement à la Girardière avec le Ciboire d'argent, pendant qu'un veilleur fera le guet devant la cour du vieux manoir, face â l'Eglise proscrite.
Le Ciboire d'Argent rappelera le souvenir du Pasteur exilé, qu'on ne reverra plus jamais dans sa paroisse.

Type de monument: 
Monuments Religieux

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